Cyclisme - Dopage - Ullrich dans le viseur

Le parquet de Bonn a annoncé mardi que des poches de sang retrouvées au cabinet du médecin espagnol Eufemiano Fuentes, au centre d'un réseau de dopage sanguin, provenaient bien de l'ex-coureur allemand Jan Ullrich.

«Il n'y a aucun doute» que le sang retrouvé en Espagne dans le cabinet du Dr Fuentes appartient à Ullrich, a indiqué Friedrich Apostel, du parquet de Bonn qui instruit une plainte pour escroquerie contre Ullrich.

Ullrich avait répondu favorablement à une demande du parquet de Bonn qui avait demandé au vainqueur de la Grande Boucle 1997 un prélévement de salive afin d'effectuer une comparaison ADN et identifier les poches de sang qui apparaissaeint sous des noms de code comme «Jan» ou «N.1». Ces poches avaient été saisies dans le cadre de l'opération Puerto lancée au printemps 2006 par la police espagnole.

Licencié par la T-Mobile en juillet 2006, Ullrich, 33 ans, avait mis un terme à sa carrière en février dernier. A cette occasion, il avait affirmé ne s'être jamais dopé.

«Nous attendons les documents de la police criminelle, mais il est fort possible que ce soit de nouveau une manipulation comme on en a vu dans l'enquête de la justice espagnole et dans les documents recueillis par l'Union cycliste internationale» (UCI), a indiqué Johann Schwenn, l'avocat d'Ullrich sur le site internet de son client. «En conséquence, il n'y a aucune raison de changer notre ligne de défense», a t-il conclu.



(Avec AFP)

Source : L'equipe.fr

Au lendemain des révélations sur les poches de sang de Jan Ullrich retrouvées au cabinet du docteur Fuentes, la presse allemande n'a pas été tendre avec l'ancien champion. «Le sport allemand a définitivement perdu un de ses héros», à l'image du quotidien populaire Bild, la presse attaque, comme jamais auparavant, «Jan Ullrich le menteur», après la confirmation par la justice qu'il était bien en relation avec le docteur Eufemiano Fuentes.

«Jan Ullrich a détruit à jamais son propre mythe», accuse Bild dans un éditorial: le quotidien le plus lu d'Allemagne a, depuis le début de l'affaire Fuentes/Ullrich en mai, eu une position ambivalente à l'égard du coureur cycliste le plus titré et célèbre du pays.

C'est le seul journal à qui Ullrich acceptait encore de se confier, pour y dénoncer les «manipulations» et affirmer son innocence, pour y montrer son bonheur de jeune marié après les semaines de détresse suite à son exclusion par son équipe T-Mobile du Tour de France 2006.

«On ne veut plus entendre (tes théories sur des manipulations), Jan. C'est tout simplement insupportable et embarrassant», accuse le quotidien populaire.

«Une chose est désormais sûre», martèle de son côté le Berliner Zeitung: «Ullrich a menti: durant sa carrière en affirmant qu'il était propre, quand Fuentes a été arrêté et même au moment de ses adieux larmoyants fin février à Hambourg».

Ullrich n'est pas encore convaincu de dopage: le parquet de Bonn se contente d'observer que son sang était «entreposé» au cabinet de Fuentes et ses défenseurs affirment très sérieusement dans Bild qu'il y a autant de chance que «ce soit à des fins de dopage que pour en faire du boudin».

Mais «il est convaincu de mensonge», observe Die Welt: «Il n'était pas sans faiblesses à la différence d'un Lance Arsmtrong implacable machine à gagner et c'est pourquoi il était aimé, il était un peu l'un d'entre nous».

«Ce mensonge est la dernière déception dans une relation entre lui et nous qui avait déjà été, comme aucune autre avant, bien mise à l'épreuve», conclut le quotidien. (Avec AFP)

Source : L'equipe.fr

Les avocats de Jan Ullrich ont réagi à la suite des révélations du parquet de Bonn qui a affirmé que neuf poches de sang appartenant à l'Allemand ont été retrouvées au cabinet du docteur Eufemiano Fuentes. «Si tout ce qui est évoqué est confirmé, tout ce qu'on a retrouvé, c'est du sang de notre client en Espagne, mais cela ne veut pas dire qu'il y a eu dopage», a expliqué Peter-Michael Diestel, sur la chaîne allemande N24. «Cela ne veut pas dire que ce sang a fait l'objet d'un processus de dopage: on est encore très loin d'une mise en examen pour escroquerie», a poursuivi l'avocat.

«Moi aussi, mon sang circule un peu partout: j'ai un médecin à Rostock, un autre à Berlin et un autre, je ne sais où encore», a assuré M. Diestel qui s'est spécialisé dans la défense de sportifs et entraîneurs accusés de dopage en Allemagne. M. Diestel avait très sérieusement affirmé au quotidien Bild, paru mercredi, qu'il y avait autant de chance que «ce soit à des fins de dopage que pour en faire du boudin».

Au lendemain de ces révélations, la presse allemande n'a d'ailleurs pas été tendre avec l'ancien champion. «Le sport allemand a définitivement perdu un de ses héros», à l'image du quotidien populaire Bild, la presse attaque, comme jamais auparavant, «Jan Ullrich le menteur», après la confirmation par la justice qu'il était bien en relation avec Fuentes.

La ligne de défense choisie par le camp Ullrich a été critiquée par Werner Franke, spécialiste de lutte contre le dopage. «Je ne peux pas m'imaginer que quelqu'un, comme Ullrich, donne 4,5 litres de son sang pour un autre but que pour le dopage», a assuré le scientifique qui avait dénoncé dans les années 1990 le ravage du dopage en ex-RDA.

«Ce sang devait être préparé pour être transfusé à nouveau lors d'étapes ou de courses», a ajouté Franke qui avait, par le passé, affirmé qu'Ullrich avait dépensé 35.000 euros en 2005 pour payer les services de Fuentes. (Avec AFP)

Source : L'equipe.fr

Jan Ullrich a bénéficié mercredi du soutien indirect de T-Mobile, son ancienne équipe. Rolf Aldag, le directeur sportif de l'équipe, a estimé que l'ancien vainqueur du Tour de France «ne doit pas être le seul sur le banc des accusés». Mais seul ou pas seul, l'ancien vainqueur du Tour de France, est au coeur du scandale.



Mardi, le parquet de Bonn, qui instruit une plainte pour escroquerie contre Ullrich, annonçait que des poches de sang retrouvées chez le docteur Eufemiano Fuentes lui appartenaient bien après analyse ADN. Puis mercredi, la commission du sport du Parlement allemand a expliqué qu'elle allait s'intéresser à son tour à l'affaire Jan Ullrich et notamment aux rôles du corps médical. Peter Danckert, le président de cette commission, convoquera «toutes les personnes concernées, fonctionnaires et médecins» en mai, annonce le quotidien Süddeutsche Zeitung.



«Jan Ullrich n'est qu'un nom sur la liste de 51 coureurs compilée lors de l'opération Puerto, a expliqué Aldag de son côté. Les 50 autres coureurs doivent à leur tour se soumettre à un contrôle de leur ADN : c'est l'appel que nous lançons à toutes les équipes, il n'est pas possible de faire autrement. La pression doit venir de tous les côtés : de la Fédération internationale, des organisateurs de course, de l'Agence mondiale antidopage ou même de la justice». (Avec AFP)

Source : L'equipe.fr