S’il déplore lui-même, à titre individuel, son manque de constance, Marek Heinz n’en fait pas moins partie des "sages" de l’effectif stéphanois. A ce titre, il enjoint les Verts à appliquer la recette suivante : ne se concentrer que sur le match à venir et jouer comme ils ont prouvé qu’ils savaient le faire. Confidences avant Toulouse.
Marek, en quoi le match amical contre le FC Thun, à Annecy, la semaine dernière, a-t-il été utile ?
M.H. : Ce genre de rencontre a évidemment un intérêt : que ceux qui jouent moins souvent aient la possibilité de s’exprimer. Comme galop d’essai, c’est excellent parce que jouer en match et s’entraîner est complètement différent. Il y a naturellement un décalage entre l’entraînement et un match de championnat. C’était donc utile, même pour ceux qui jouent mais pas à tous les matches.
En championnat, tu joues parfois au coup d’envoi et parfois en entrant en cours de jeu, par exemple dans les vingt dernières minutes. Comment vis-tu cette situation ?
M.H. : Naturellement, elle ne me satisfait pas pleinement ; mais j’ai beaucoup de compréhension pour cela : c’est comme ça, tout simplement. Il n’y a que onze joueurs qui jouent au coup d’envoi. Il ne faut pas penser qu’à soi, ne pas être sensible à ce point-là. En plus, je ne suis pas toujours au top. Je n’arrive pas forcément à maintenir un niveau de jeu constant. Si je n’ai pas été bon lors du match précédent, il est normal que je ne sois pas titulaire pour le suivant.
Dirais-tu que c’est une faiblesse dans ta panoplie de joueur ?
M.H. : C’est une faiblesse, c’est clair ! C’est dans la tête que cela se passe. À certains moments, je laisse filer la balle, des choses étonnantes se produisent… Ce n’est pas bon, mais cela peut disparaître rapidement et, soudainement, et ma joie de disputer chaque ballon et de profiter de chaque situation peut revenir ! C’est compliqué à expliquer !
Néanmoins, tes qualités te permettent d’être ponctuellement très utile pour débloquer une situation sur un bout de match...
M.H. : Exactement ! Le choix du coach est aussi éminemment tactique ! Aucun joueur ne dira qu’il est heureux de ne pas jouer au coup d’envoi mais il faut l’accepter.
As-tu trouvé ta place au sein du groupe et de l’équipe ?
M.H. : Dans l’équipe, certainement pas tout à fait. Dans le groupe, sans aucun doute ! L’amalgame avec les jeunes est excellent.
Comment juges-tu la saison des Verts jusqu’à présent ?
M.H. : Quand je suis arrivé, cela fonctionnait bien. Le début du championnat était bon. Nous avions de bonnes chances de nous installer à la troisième, voire la deuxième place. Et puis, soudainement, nous avons laissé échapper quelque chose comme sept points en trois matches. Il y a eu ce match à Lens où nous menions 3-0. Se faire remonter comme cela s’est produit, c’est impossible. Nous avons laissé filer trop de points par notre faute. Aujourd’hui, nous pourrions faire encore mieux, la situation pourrait être meilleure. Si nous n’avions pas gagné contre Troyes, nous aurions tremblé contre Toulouse... Mieux nous sommes classés, mieux nous jouons ! Bien que l’on s’en défende, c’est complètement, totalement, absolument psychologique !
À ce moment de la saison, de quoi parlez-vous entre coéquipiers ? Seulement du match à venir ?
M.H. : Oui, tout à fait, et de rien d’autre. Comme l’on dit chez moi, on compte les poissons que l’on a pêchés à la fin de la partie de pêche, pas avant. Je n’aime pas du tout ces discours qui consistent à se projeter en Ligue des Champions ou en coupe de l’UEFA dès la fin de la première ou de la deuxième journée du championnat. C’est n’est que du bla-bla. Nous, ce que nous avons à faire, c’est être nous-mêmes et avancer pas à pas. Concentrons-nous toujours sur le prochain match. Ensuite, on regardera derrière.
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