L'ÉQUIPE DES RÊVES
Par Cédric ROUQUETTE
Manchester United a réalisé une performance estomaquante contre l'AS Roma
(7-1) pour obtenir sa première demi-finale de Ligue des champions depuis 2002. C'est la saison des clubs anglais : Chelsea a aussi frappé à Valence
(2-1) Cristiano Ronalo se joue de Mexès et Chivu. (L'Equipe)
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0-3 à remonter contre le vainqueur d'il y a deux ans. En difficulté après leurs matches aller, Chelsea, et plus encore
Manchester United, ont réalisé quelque chose de très fort pour cueillir leur billet pour les demi-finales, mardi. Chelsea est allé gagner à Valence au prix d'une deuxième période enfin digne de sa composition d'équipe
(2-1). Et Manchester United a déjà marqué l'histoire du tournoi par un monumental
7-1 contre l'
AS Roma. Jamais un écart aussi large n'avait été réalisé dans un match à élimination directe dans la C1 moderne. Lyon et le
7-2 contre le Werder
(8e de finale, 2005), sont effacés des tablettes. MU a tout balayé en quelques minutes. Ses dernières sorties mitigées, ses mauvaises statistiques à Old Trafford en match retour, l'idée que l'AS Roma avait une défense de fer et un projet de jeu irrésistible. Il lui a fallu onze minutes et un beau ballon enroulé de Carrick pour remonter son but de retard du match aller
(1-2) (1-0, 11e). Dix-neuf minutes, après deux chef d'oeuvres collectifs transformés par Smith et Rooney, pour mettre l'équipe italienne au défi de frapper deux fois
(3-0, 19e). Digne de l'idée que personne ne manie le ballon comme lui sur cette planète, Cristiano Ronaldo a associé son nom au festival par ses deux premiers buts en Ligue des champions, avant et après la pause, neutralisant déjà toute chance italienne
(5-0, 49e).
Comme un défi à la beauté de son ouverture du score, Carrick frappait ensuite d'encore plus loin, encore plus près de la lucarne
(6-0, 60e). De Rossi, délégué d'une équipe désespérée, a su mettre au diapason par une reprise de volée de l'intérieur stupéfiante
(6-1, 69e) . A neuf minutes de la fin, Evra, entré au poste de latéral droit, a forcément repensé à l'incroyable victoire contre La Corogne il y a trois ans avec Monaco
(8-3), au moment de clore la marque : frappe du gauche à l'entrée de la surface
(7-1, 81e). Le temps a passé à une vitesse folle à Old Traffod, le "Théâtre des rêves". Manchester United ne pourra pas échapper à l'étiquette de favori après un match de cette qualité, impeccable sur le plan collectif, impressionnant dans la dimension individuelle de chaque joueur. Ryan Giggs aura offert quatre passes décisives, par exemple. L'AS Roma, comme prise à froid après le repos des titulaires ce week-end, n'a pas existé, dépassée par une équipe qui récupérait plus vite qu'elle, a converti deux occasions sur trois, a déplacé plus d'une fois toutes ses lignes en une passe.
CHELSEA refait le coup de 2005 Moins spectaculaire, dans un registre plus tendu,
Chelsea a réalisé à
Valence ce qu'il avait infligé à Arsenal au même stade de la compétition il y a deux ans :
1-1 à Stamford Bridge,
2-1 au retour à la toute dernière minute. La performance des hommes de Mourinho est allée
crescendo, entre le franchement décevant et le travail impeccable d'une bête de compétition. Morientes avait bien ouvert le score d'un tacle rageur
(32e), puis avoir frappé le poteau
(31e ).
Maismalgré un show Canizares - deux parades énormes aux
40e et
84e minutes - Chelsea a fait parler sa puissance. Après que Drogba eut tout nettoyé, Chevtchenko a surgi au premier poteau
(53e, 1-1). Michael Essien, excentré côté droit, a offert la qualification à José Mourinho. La lutte entre MU et Chelsea dépasse les frontières anglaises cette saison. Manchester peut toujours viser la réédition de son triplé de 1999 et Chelsea le quadruplé unique du Celtic en 1967.
Source : L'equipe.fr