Foot - Ligue - Ricardo : «Pas de la chance»

La victoire (1-0) aidant, Ricardo a commencé sa troisième mi-temps, samedi au Stade de France, en faisant sans rechigner le tour des médias après la finale de la Coupe de la Ligue. Armé d'un franc sourire, l'entraîneur de Bordeaux a tenu à rappeler que ce succès n'était pas dû à la chance, son équipe ayant battu deux fois Lyon en l'espace de deux mois. Une bonne manière de contester les paroles de Gérard Houllier, qui avait la défaite amère.



«Ricardo, que retenez-vous de cette finale remportée en toute fin de match (but d'Henrique à la 89e minute) ?

C'est une grande émotion. Mon équipe a mal démarré la partie car elle manque d'expérience. Mais après, on a réussi à baisser le rythme de Lyon. Quand on joue comme ça, on ne donne aucune chance à l'adversaire, c'est extraordinaire. Lyon aurait pu l'emporter et ils ont même eu l'opportunité d'égaliser à la fin. Face à une belle équipe lyonnaise, on a fait avec nos moyens. Pour arriver là, tout le groupe a beaucoup travaillé et on mérite cette Coupe. Il nous reste désormais à finir à la troisième place en L1.



Gérard Houllier a parlé de hold-up. Qu'en pensez-vous ?

Je ne suis pas d'accord. Ils n'ont pas su profiter de leurs vingt bonnes premières minutes. En première période, ils étaient vraiment mieux organisés et se sont procurés plusieurs occasions. En seconde période, on a eu beaucoup de maîtrise même si on n'a pas toujours réussi à imposer notre jeu. Ce n'était pas un grand match mais c'était une belle affiche.



Gérard Houllier regrette aussi que vous vous soyez acharnés à casser le jeu.

C'est le même discours qu'après le match de Championnat (2-1 pour Bordeaux à Gerland le 24 janvier). Je peux vous dire que nous avons beaucoup travaillé pour battre deux fois cette équipe. Pour nous, ce n'est pas facile. Nous n'avons pas les mêmes moyens. Nous les avons battus chez eux et aujourd'hui en finale, ce n'est pas de la chance. Il y a eu un très gros combat physique de part et d'autre, voilà tout...



Avez-vous eu peur à un moment que Franck Jurietti se fasse expulser ?

Oui, vraiment. Jurietti, ce n'est pourtant pas un gamin, c'est un joueur d'expérience. Je ne voulais pas faire le troisième changement car je le savais sous la menace d'une expulsion. Je me suis dit : "Si on ne marque pas très vite le but du K.-O., on va en prolongation et on est mort". Et je n'attendais pas le but mais plutôt la prolongation.



Henrique, un défenseur, qui marque, c'est un peu particulier, non ?

Non, je ne trouve pas. Je suis content pour lui. Il a eu une saison en dents de scie. Il a démarré en tant que titulaire avant de perdre sa place car il n'était pas bon. Il a su réfléchir et travailler davantage pendant les trois mois où il était au "frigo". Il a regagné sa place et a fait un bon match ce soir. Ce n'était pas facile. Il a failli partir au mercato, je lui avais conseillé de ne pas repartir au Brésil et de rester en Europe. Il m'a alors dit qu'il allait s'accrocher car il avait très envie de réussir à Bordeaux. Francia et Perea m'ont tenu le même discours. Ils sont aujourd'hui plus forts.



Ce succès va vous donner de la confiance pour la fin du Championnat.

Tout à fait. Cette victoire est très bonne pour la confiance du groupe. Elle va nous faire progresser et proposer un jeu plus intéressant.



Personnellement, vous confirmez être un entraîneur de Coupe.

Je suis très heureux avec ces Coupes et à chaque fois c'est au Stade de France. Mais j'espère aussi gagner un jour le Championnat...»



Propos recueillis par David MICHEL, au Stade de France

source : l'equipe
c bien pour lui sa ! surtout d'avoir tuer les lyonnais en finale !