Selon deux universitaires spécialistes de l'économie du sport cités par Le Monde, samedi, il existe une forte corrélation entre les mauvais résultats du Paris-SG (17e) et de Nantes (20e) et la gouvernance «erratique» des deux clubs.
Jean-Pierre Karaquillo, directeur du Centre de droit et d'économie du sport de Limoges, constate que «la structuration d'un club a un rôle essentiel sur les résultats», tandis que pour Benoît Senaux, enseignant-chercheur à Paris-X-Nanterre, «les mauvais résultats sont liés à l'environnement général du club : pression des supporters, tensions dans les vestiaires, mais aussi intérêts divergents chez les dirigeants».
Les deux chercheurs relèvent que les changements d'actionnaires coïncident avec la chute de Nantes (Socpresse en 2001 puis Serge Dassault en 2004) et du Paris-SG (départ de Canal+ en mai 2006). Ils soulignent surtout l'absence de lisibilité des projets, citant les rumeurs de vente à Nantes et les retards dans les investissements au PSG, ses trois actionnaires (Colony Capital, Butler Capital Partners et Morgan Stanley) n'ayant «toujours pas expliqué pourquoi ils étaient venus investir» dans le club parisien.
«Cette incertitude ne peut que peser sur le climat interne du club, donc sur l'équipe» et ses résultats. «A part les stars qui savent qu'elles iront jouer ailleurs, les joueurs sont pertubés et cela se sent sur le terrain.» A l'appui de leur thèse, Jean-Pierre Karaquillo et Benoît Senaux notent que durant le feuilleton Jack Kachkar, repreneur potentiel de l'OM finalement écarté, les partenaires de Franck Ribéry ont traversé une période creuse.
Source : L'equipe.fr