Bayern Munich 2 - 2 AC Milan

Scénario fou lors du quart aller de la Ligue des champions entre l'AC Milan et le Bayern Munich (2-2). Menés 1-0, les Allemands ont égalisé par Van Buyten à la 78e avant que Kaka ne donne l'avantage aux Milanais sur un penalty consécutif à une faute pas évidente de Lucio (84e). Mais Van Buyten, encore lui, arrachait le match nul à la dernière minute.


Notre consultant, Angel Marcos, pense que le Bayern Munich a fait un grand pas vers les demi-finales en accrochant le match nul à Milan (2-2). Les Italiens ont baissé de pied physiquement après avoir dominé et le Bayern, mieux en jambe, en a profité. Liverpool, large vainqueur à Eindhoven (3-0), lui semble être l'équipe à éviter en ce moment.



«Il est finalement arrivé à Milan ce que je craignais avant le match. J'avais dit que tout résultat sans encaisser de but serait une bonne chose pour le Milan, mais je ne voyais pas l'équipe italienne, comme elle est actuellement, capable de garder son but inviolé. Elle a fini par craquer. Milan a pourtant pris le match par le bon bout. La bonne solution était de renforcer le milieu, d'étouffer le Bayern et d'isoler ses attaquants, capables d'être dangereux avec très peu de ballons. Les Milanais ont parfaitement tenu pendant 70 minutes, et l'absence d'un deuxième attaquant n'a pas trop perturbé l'équipe puisqu'elle s'est créée deux occasions énormes. Il y a eu un penalty oublié sur Kakà, en plus du but. Alors qu'un deuxième but milanais semblait arriver, tout à coup, le vent a tourné. Les Italiens ont baissé de pied physiquement, à l'image de Kakà, usé et qui paye en ce moment ces deux ou trois années durant lesquelles il a beaucoup donné. Ils ont alors vécu un véritable calvaire dans les vingt dernières minutes.



Le Bayern, beaucoup mieux physiquement, surtout avec les changements opérés, a continué à faire ce qu'on connaît de lui : solidité, organisation, pouvoir athlétique, peu d'imagination et de créativité, mais beaucoup de présence. Les Allemands ont commencé à approcher les derniers quarante mètres dans les vingt dernières minutes avec des ballons longs. Et ils ont réussi l'exploit de marquer deux buts sans aucune occasion. Il s'agissait à chaque fois de centres plus ou moins loupés, mal repoussés, et Dida a même fait des une-deux avec les attaquants adverses. Fébrile, la défense milanaise a manqué de sang froid et rendait immédiatement le ballon. Le talent et l'expérience, les Milanais l'ont. C'était un match bizarre, que les Milanais auraient pu gagner par deux buts d'écart mais le nul final est plutôt logique puisque le penalty accordé à Kakà n'est que le fruit d'une parodie d'arbitrage. Le Bayern a fait un grand pas vers la qualification. Rien n'est encore joué, un match n'est jamais joué d'avance, mais le Milan n'est pas au mieux, surtout vu sa faiblesse offensive.



Dans l'autre match, Liverpool a prouvé qu'elle était actuellement une équipe extrêmement difficile à jouer. Les Anglais sont physiquement en pleine bourre, sans blessé, avec un énorme potentiel athlétique, un milieu technique, puissant, rapide et talentueux. Les attaquants sont bons dans les airs, présents, à l'aise en contre. Ils sont actuellement très forts, comme le prouve leur large victoire ce week-end face à Arsenal (4-1). Liverpool est peut-être l'équipe à éviter, celle qui est la plus fraîche physiquement et au meilleur moment. Le PSV, privé de trois joueurs, dont deux, Koné et Alex, sont de vrais piliers, avait un effectif trop court pour rivaliser».

Source : L'equipe.fr

LE BAYERN ACCROCHEUR
Par Bruno RODRIGUES


L'AC Milan a eu beau se montrer dominateur, il a concédé un match nul dangereux en vue du retour contre une équipe du Bayern secouée mais accrocheuse (2-2). Dans l'autre match du jour, Liverpool a pris une grosse option sur la qualification en allant corriger sur sa pelouse le PSV Eindhoven (3-0).

Van Buyten et Gilardino. L'un a été heureux, l'autre beaucoup moins. (L'Equipe)



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Le BAYERN donne une leçon de réalisme au MILAN
Certes, le Bayern a été dominé, voire malmené. Mais il aurait très bien pu repartir de Giuseppe-Meazza les poches pleines sans une offrande de M. Baskakov, l'arbitre russe de la rencontre, qui a accordé aux locaux un penalty inexistant à la 84e minute, permettant alors à Milan de mener 2-1. Malgré ce coup du sort, Willy Sagnol et ses équipiers ont tout simplement donné une véritable leçon de réalisme aux Milanais. Il ne leur a finalement fallu que trois véritables occasions pour inscrire deux buts, à chaque fois signés de l'ancien Marseillais Daniel Van Buyten (78e, 90e+3). De son côté, l'AC Milan a une nouvelle fois étalé son inefficacité chronique dans la finition. Ronaldo, arrivé lors du mercato d'hiver avec le costume du sauveur, n'est pas qualifié pour la Ligue des champions. Gilardino, aligné seul en pointe, court toujours après son deuxième but en... dix-huit matches de C1.

Il a fallu attendre quarante minutes pour voir Pirlo ouvrir la marque d'une subtile tête lobée (1-0). Avant cela, ni Seedorf (3e), ni Ambrosini (15e) n'avaient réussi à tromper la vigilance du jeune gardien international espoir allemand, Michael Rensing. Gilardino, pourtant servi à bout portant, voyait lui aussi sa tête repoussée sur la ligne par le remplaçant d'Oliver Kahn, incroyable de reflexes. Moindre mal, les Milanais regagnaient les vestiaires avec un avantage minimum. Gilardino, visiblement peu à son aise dans cette compétition, trouvait pourtant le chemin des filets au retour des vestiaires. Mais son but était refusé pour un hors jeu inexistant (53e). Il écopait en prime d'un avertissement qui le prive déjà du match retour. Le break semblait pouvoir venir de Kakà, meilleur buteur de la compétition. Mais le jeune Brésilien manquait lui aussi l'immanquable à quelques mètres du but (54e). Van Buyten, sur l'une des rares incursions des Allemands dans le camp italien, offrait alors aux siens une égalisation longtemps inespérée (78e, 1-1). Touché aussi bien moralement que physiquement, le Milan reprenait donc l'avantage sur penalty. Un avantage de courte durée, puisque Van Buyten (90+3), encore lui, permettait aux siens de repartir en Bavière le moral gonflé à bloc.

Source : L'equipe.fr